Les lésions traumatiques méniscales sur ménisque normal: elles peuvent être associées ou non à une atteinte ligamentaire (LCA surtout). On parlera de lésion méniscale sur genou stable, sans lésion associée ligamentaire, ou sur genou instable, avec lésion ligamentaire associée. Un genou instable doit être stabilisé (ligamentoplastie du LCA) pour qu’une réparation méniscale soit eficace.
Les lésions sur ménisque malformatif: déchirure sur ménisque discoïde. Les lésions ici ne sont pas traumatiques, elles sont liées à l’effet de cisaillement du ménisque en galette écrasé entre fémur et tibia (cf ménisque discoide). Ces lésions survienent le plus souvent dans la partie périphérique importante du ménisque et doivent donc être réparées. La zone malformative « en trop » du ménisque discoïde doit également être réséquée pour éviter au maximum les récidives.
Que le ménisque soit d’aspect normal ou discoïde, la lésion est d’abord avivée: il faut que les bords de la lésion saignent pour que le ménisque puisse cicatriser. Les points de suture finiront par lâcher si le ménisque n’a pas cicatrisé naturellement. Cela explique que dans les suites opératoires d’une réparation méniscale il puisse y avoir un saignement, une hémarthrose, dans le genou. Les points de suture sont mis régulièrement le long de la lésion. Les points peuvent être source de douleurs du genou qui peuvent trainer plusieurs semaines et rendre difficile l’extension du genou (flessum) également les premières semaines.
Principes de l’intervention
L’hospitalisation est de type ambulatoire.
Une anesthésie générale ou une rachianesthésie aura été discutée et décidée au préalable avec les anesthésiste lors de la consultation pré opératoire.
Le geste opératoire se pratique sous arthroscopie (elle peut dans certains cas, comme les gros kystes méniscaux, nécessiter une chirurgie à ciel ouvert complémentaire). Les incisions sont donc minimes (moins d’1 cm), au nombre de 2 au minimum (une pour mettre un optique et l’autre pour passer les instruments qui permettent la réalisation du geste opératoire). Il peut y avoir d’autres petites incisions en fonction de l’étendue et du type de lésion méniscale à réparer.
L’intervention peut durer de 15 min à parfois 1 heure en fonction de la sévérité des lésions.
Dans un premier temps, après avoir fait un bilan lésionnel complet, la lésion est avivée à l’aide d’une « râpe » arthroscopique manuelle ou motorisée (Shaver). Il est important que les berges de la lésions saignent pour espérer une cicatrisation de la lésion.
Des points de suture sont ensuite réalisés, avec des fils non ou lentement résorbables) régulièrement dans le ménisque le long de la lésion jusqu’à ce que celle ci ne soit plus mobile au « palpeur » arthroscopique.
Réparation méniscale sur ménisque normal
Ci contre en exemple des dessins illustrant les principes de réparation méniscale en fonction du type de lésion constatée à l’IRM et au moment de l’arthroscopie.
Ci dessous une vidéo arthroscopique » montrant une réparation d’une lésion « en anse de seau » du ménisque interne chez un jeune patient de 15 ans.
Réparation méniscale sur ménisque discoïde
Ici, en plus d’une suture de la lésion, il faut réaliser une méniscoplastie centrale: on retire la partie « en trop » du ménisque pour éviter que le frottement par écrasement du ménisque entre fémur et tibia persiste et éviter toute récidive. Ce geste est difficile à réaliser: il faut enlever suffisamment de ménisque pour éviter la récidive mais pas trop pour que le ménisque conserve son rôle d’amortisseur.