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Genou traumatique
Les traumatismes du genou sont très fréquents chez les sportifs, enfants adolescents et adultes jeunes. La plupart heureusement sont bénins et correspondent à de simples contusions. Certains signes permettent de savoir rapidement si le traumatisme subi est potentiellement grave (rupture ligamentaire, du LCA par exemple) ou s’il est a priori bénin.
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Un traumatisme grave du genou correspond soit à une rupture ligamentaire (entorse grave, rupture LCA), soit à une lésion méniscale, soit à une luxation de rotule qui s’est spontanément réduite, ou soit encore à une fracture. Les signes qui doivent alerter sont :
Une IRM doit être réalisée devant la présence d’une hémarthrose avec des radiographies standards qui ne montrent pas de fracture.
Il arrive que le diagnostic ne soit pas fait dans les suites de l’accident et que l’accident n’ai été qualifié que de « petite entorse ». Certains symptômes doivent alors alerter et faire suspecter une lésion plus grave passée inaperçue (surtout une lésion du LCA), notamment chez les patients jeunes:
S’il n’y a pas de signes de gravité retrouvé (chute directe sur le genou, pas d’hémarthrose, pas de grosse douleur, appui possible sur la jambe traumatisée) il s’agit probablement d’une simple contusion: Repos, glace et antalgiques simples quelques jours seront suffisants. L’attelle n’est pas utile. Il faut éventuellement lui préférer les béquilles quelques jours avec un appui progressif. Cela permet de garder un déroulé du pas correct et d’éviter de voir d’autres douleurs liées à une immobilisation prolongée apparaître. Si la douleur dure plus d’une semaine sans diminuer il est conseillé de consulter malgré tout de principe.
Particularité chez l’enfant : les chutes sur le genou sont fréquentes dans les cours d’école. Il s’agit le plus souvent de contusions simples de la rotule ou de la partie haute du tibia au moment du choc sur le sol. L’évolution est le plus souvent favorable en quelques jours avec les mêmes principes de traitement symptomatique (glace, repos sportif quelques jours, éventuellement béquilles avec appui). Parfois la douleur suite au choc est telle que l’enfant se « réfugie » dans une position de « confort » notamment en extension. Le genou se retrouve ainsi « bloqué jambe tendue» et ne peut plus le plier. Ce blocage est lié à la contraction reflexe du muscle de la cuisse (quadriceps) en réponse à la douleur. A partir du moment ou le genou n’est pas gonflé, il faut savoir rassurer l’enfant pour qu’il se détente progressivement au fil des jours. En aucun cas ce type de blocage est lié à un problème méniscal.
Le traitement associe :
Si le problème dure plus d’une semaine il faut consulter un médecin pour bien expliquer à l’enfant le problème et éventuellement prescrire quelques séances de rééducation pour «aider à « déverrouiller » le genou de cette contracture musculaire réflexe. Il ne faut pas trop attendre pour consulter car plus le problème dure plus on risque de voir apparaître d’autres douleurs liées à la contraction permanente du quadriceps.
En cas de signes de gravité (impotence fonctionnelle, hémarthrose) : cela signe une atteinte potentiellement grave du genou : fracture, rupture LCA, lésion méniscale ou instabilité de la rotule.
Le genou est glacé et une attelle mise en place dès que possible à titre antalgique. Il faut consulter votre médecin ou un médecin urgentiste qui fera un examen clinique et surtout prescrira une radiographie pour rechercher une fracture qui nécessiterait une prise en charge chirurgicale rapide dans les 48-72h. Il peut s’agir d’une fracture articulaire du tibia ou du fémur par exemple ou encore de la rotule. Il peut aussi s’agir d’un arrachement du pied du LCA (fracture des épines tibiales (cf chap fracture épines tibiales).
Si aucune fracture n’est retrouvée il est difficile de faire à un stade aïgu le diagnostic d’une lésion notamment du LCA du fait du gonflement et des douleurs. En pratique: